Le projet visant à la création d’un Institut Interdisciplinaire d’Intelligence Artificielle (3IA) porté par David Simplot, Directeur du centre INRIA Sophia-Antipolis Méditerranée et Vice-Président Innovation d’Université Côte d’Azur, a été confirmé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation le mercredi 24 avril. Cette annonce a été faite en conclusion d’un processus lancé par un appel à manifestation d’intérêt en juillet 2018 puis deux phases de sélection (Novembre 2018 et Avril 2019) par un jury d’experts internationaux et indépendants.
Dans le cadre du programme national pour l’Intelligence Artificielle annoncé par le Président Emmanuel Macron en mars 2018 lors de la journée « AI for Humanity », l’Etat a décidé de mettre en place un réseau composé d’un petit nombre d’instituts 3IA. Un appel à manifestations d’intérêt avait donc été annoncé en fin juillet 2018 afin de recueillir les candidatures. Sur les douze candidatures, quatre ont été retenues : Grenoble, Paris, Toulouse et donc, Côte d’Azur. Ces quatre instituts 3IA, qui devront travailler en réseau sont labélisés sur une période de quatre ans et mobiliseront une enveloppe globale de 75 millions d’euros.
3IA Côte d’Azur s’installe sur le Campus Sophia Tech, au cœur de Sophia-Antipolis, première technopole d’Europe. Porté par Université Côte d’Azur, au travers de ses nombreuses composantes, ce projet regroupera, à terme, une centaine de chercheurs autour de quatre axes essentiels : « IA fondamentale », « IA au service de la médecine computationnelle », « biologie computationnelle et l’IA bio-inspirée » et « IA et les territoires intelligents et sécurisés ». Ces spécialistes de niveau international se concentreront autour des missions de formation, de recherche et de transfert vers les entreprises.
Le projet 3IA Côte d’Azur réunit les acteurs principaux tels que l’INSERM, EUROCOM, Mines ParisTech, SKEMA Business Schools avec le soutien du CEA, du CHU de Nice, du CNES, de Data ScienceTech Institute et, de l’INRA, ainsi que les acteurs du développement économique territorial.
Les réactions
Pour David Simplot, Directeur du centre de recherche INRIA Sophia Antipolis – Méditerranée et porteur du projet 3IA Côte d’Azur, « Ce qu’il faut retenir du projet 3IA Côte d’Azur, c’est avant tout, qu’il a été porté par l’ensemble des membres de l’enseignement supérieur et de la recherche du territoire, pour lesquels la recherche en intelligence artificielle est un axe important et, que les entreprises se sont très fortement mobilisées sur le dossier, ce qui correspond à l’ADN de l’écosystème. Le travail ne fait que commencer et les prochaines étapes sont la mise en place des chaires 3IA mais aussi les groupes de travail permettant de monter en puissance sur les sujets interdisciplinaires, notamment en coordination avec l’INSERM et l’INRA sur les sujets de la santé et de la biologie. Sur les “smart territoires”, notre défi est de réussir à faire monter et à attirer des talents pouvant candidater sur des chaires 3IA ».
Pour Jean Léonetti, Maire d’Antibes-Juan Les Pins, Président de la Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis « cette labélisation montre une nouvelle fois à quel point le territoire de Sophia Antipolis est dynamique et attractif. À la veille de son 50e anniversaire, qui sera d’ailleurs l’occasion de mettre en valeur l’Institut 3IA, Sophia Antipolis tient plus que jamais son rang de première technopole d’Europe ».